Roisin et Meaurain

Avec ses 1200 habitants pour autant d’hectares de superficie, Roisin (et Meaurain, son grand hameau) représentent la part la plus importante de l’entité de Honnelles. Et pourtant, jusqu’au XIIè siècle, le village principal est Meaurain. La tendance s’est aujourd’hui inversée et Meaurain, berceau religieux et seigneurial de Roisin, n’est plus qu’une dépendance, une "colonie" comme le disent avec dédain les "métropolitains" de Roisin en parlant des "coloniaux", des Marocains !
Acceptant mal cette discrimination, les habitants du hameau ont même demandé, en vain, le 30 mars 1877, au Gouverneur de la Province, l’érection de Meaurain en commune distincte. Meaurain contraste fort avec Roisin par son aspect paisible.
Depuis peu, l’église Saint Amand a été désacralisée pour être aménagée en centre culturel.

C’est aussi à Meaurain que Philippe Lambert, sur les traces de son arrière-grand-père et de son grand-père, perpétue une apiculture artisanale qui existe depuis près d’un siècle. Les Ruchers du Haut-Pays, Rue de la Chapelle des Français,9. ( www.rucherduhautpays.be)
Tous ses miels sont récoltés sur le territoire du Parc Naturel des Hauts-Pays.

Quand le raisin faisait un tabac.
Et le hameau oublié ... Au Maroc !

Pour beaucoup, Roisin est la cité du tabac et, pour les étymologistes amateurs, du vin. Pour le tabac, il s’agit du palantin, tabac aromatique surtout cultivé à Angre. Pour le vin, on débouche sur le calembour et ce n’est certainement pas la présence du "champ du vignoble" (derrière le château vers La Flamengrie) qui prouve que Roisin vient de raisin. En tout état de cause, l’honneur est maintenant sauf depuis que la famille Boucart a créé "Le Château d'Elohim".
Elle y fabrique des vins de fruits très réputés. www.fruitdevie.com Deux personnages aussi différents que le poète Emile Verhaeren et le brigand Moneuse ont contribué à faire connaître le village. Mais Roisin est également connu pour certaines manifestations telles que l’Eté Musical (les deux derniers week end d’août) www.etemusicalderoisin.org et le pèlerinage en l’honneur de Saint Ghislain, protecteur des femmes enceintes et des nouveaux-nés, du 1er au 8 septembre. Dans l’église du village dédiée à Saint Brice, admirez l’autel Saint Ghislain et de nombreux ex-voto (dont deux de la famille Royale de Belgique) consacrant la puissance miraculeuse du saint. Mais venez aussi à Roisin pour séjourner dans les différents gîtes (L’Air Pur, Gîtes à la Ferme), au Camping ou encore, pour les groupes, au Centre Provincial du Caillou, voire pour profiter de ses restaurants : "Le Rustique", sur la place ou "Les Etangs du Château" (possibilité de pratiquer différentes formes de pêche) et "Les Tourelles" (pour les noces et banquets) superbement aménagé dans les dépendances de l’ancien château.

Sur le plan sportif, Roisin abrite l’A.S. Honnelles, dernier club de football de Honnelles et au niveau culturel la chorale «Aube Nouvelle» Des artisans se mettent aussi au service de tous : antiquaire, maraîchers, producteurs, agriculteurs ainsi que la Chocolaterie du Bicentenaire située à proximité de l’ancien poste frontière de la Marlière. Aux extrémités du village, après la traditionnelle promenade Du Caillou-qui-Bique, le long de la Grande Honnelle, trois établissements vous accueillent : « Le Beau Vallon », « La Tabatière de Roisin » et le légendaire «Chalet du Garde ».

A l’autre bout, « sur les Lignes » (comprenez rue de la Ligne) où les anciennes bornes frontières attireront votre attention, ne manquez pas de pousser la porte de «Chez Beaumont», un étonnant café-épicerie fréquenté tant par les français que les belges.

Roisin offre d’autre part une palette de commerces complémentaires : salon de coiffure, friterie, cafés, magasins d’alimentation, station service et même une agence de ... voyages.
Enfin, vous serez séduit en apprenant que la plupart des météorologues prétendent que Roisin est le village de Belgique où il pleut le moins grâce à l’influence favorable de la forêt de Mormal (F) !

Moneuse

« Espèce de petit Moneuse».
Encore parfois, dans nos campagnes, une mère s’adresse ainsi à son fils un peu trop ... turbulent !!!
Mais qui était donc ce Moneuse (Antoine-Joseph Moneuse 1768-1798) pour que son nom soit encore cité dans nos contrées aujourd’hui?
L’histoire de Moneuse, c’est celle d’une époque, une époque troublée, une époque de famine et de disette : La révolution de 1789, l’espoir du changement jusqu’en 1792, la Terreur (1793-1794) et enfin le Directoire.
En 1795, le drame de la Houlette qui fit neuf victimes (La maison existe toujours au bout de la rue de la Ligne à Roisin) est au nombre des exactions attribuées au «célèbre» bandit à la tête de sa bande : « les chauffeurs du Nord », car ils avaient l’habitude de chauffer les pieds de leurs victimes pour les faire parler ! Parmi les nombreux ouvrages consacrés au brigand, les Honnellois Yves Vasseur et Claude Renard assurent sa défense dans : «Antoine- Joseph Moneuse, aventures de paille et d’orties» Ed. «La Voix dans les Saules» 1987 Quiévrain. 110 pages. Sur les traces de Moneuse, de sa naissance à ...l’échafaud

Les bornes frontières

Au «Traité de Bruxelles», en 1779 commencent les premières discussions et le mesurage de la frontière entre la France et la Belgique (La France et l’Autriche, à l’époque). Deux longues années sont nécessaires pour décider et imposer les nouvelles limites. En 1781, 65 petits monuments sculptés des trois fleurs de lys (avec la mention France), d’un côté et de l’aigle bicéphale (avec la mention Autriche) de l’autre côté vont être érigés le long de la frontière. Aujourd’hui encore ces bornes délimitent la frontière entre Roisin et La Flamengrie, le petit village français qui constitue une enclave en territoire belge.
Une invitation supplémentaire à la promenade en tournant ou au tournant d’une page d’histoire.

Le circuit des pierres

Le circuit des pierres permet au visiteur de marcher sur les traces d’Emile Verhaeren. Un sentier balisé de 23 stèles gravées de strophes du poète présentant une suite logique dans ses différentes périodes poétiques serpente durant 4 km dans la superbe vallée de la Honnelle en passant par le célèbre Caillou-qui-Bique. La balade est directement téléchargeable sur votre GPS : www.tourismegps.be

Emile Verhaeren (1855-1916)

Un des grands personnages qui marqua l’histoire de Honnelles est sans conteste Emile Verhaeren, poète flamand d’expression francophone, né à Saint-Amand (Province d’Anvers) le 21 mai 1855 et décédé accidentellement (écrasé par un train) à Rouen, le 27 novembre 1916 C’est à partir de 1899 que ce docteur en droit devenu poète et son épouse Marthe délaissent leur domicile de Saint-Cloud pour venir régulièrement à la ferme Laurent près du Caillou-qui-Bique. Pendant 14 ans, ils séjourneront dans le petit logis aménagé à leur intention dans une partie des communs de la ferme et y accueilleront des artistes prestigieux: le graveur angrois Charles Bernier, bien sûr, mais aussi Constant Montald, James Ensor, Théo Van Rysselberghe et Stefan Zweig, qui, venu par le train de la ligne Dour-Roisin, nous a laissé une description évocatrice du changement brusque qu’offre le paysage quand on quitte le sombre Borinage pour atteindre le vert Haut-Pays Emile Verhaeren y composera une bonne partie de son oeuvre. Durant ses promenades, il bavarde avec les sabotiers, les paysans qui le surnomment affectueusement "el sot du bos", et rend régulièrement visite à son ami d’Autreppe, le curé Fourneau. Un espace muséal est consacré à Emile Verhaeren dans les dépendances du Centre Provincial du Caillou (Renseignements : 065/52.92.90) et est cogéré par les bénévoles de l’A.S.B.L. "Mémoire d’Emile Verhaeren à Roisin" (Tél. : 0032(0)65/759021 ou 0476/59.82.66) L’ASBL a pour buts de perpétuer la mémoire, de sauvegarder le patrimoine matériel et immatériel, de créer des actions culturelles autour de la personnalité du poète Émile Verhaeren et de tous ses amis contemporains, à l’attention d’un large public. www.myspace.com/emileverhaerenaroisin et/ou www.emileverhaerenroisin.net

Pour découvrir ou redécouvrir ces lieux privilégiés. Ouverture de l’Espace : (La visite est gratuite) En semaine uniquement sur réservation au 065/529290. Du 1er week-end d’avril au 1er week-end d’octobre, l’ouverture est assurée par l’ASBL les week-ends et jours fériés de 15.00 h. à 17.30 h. Pour un meilleur service, prendre contact avec l’ASBL. Il est aussi possible d’organiser sur réservation une visite guidée du circuit des pierres.

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