Montignies-sur-Roc




Dans le centre du village, vous pourrez trouver un logement pour les séjours en groupes, au Centre de Rencontres qui anime en permanence la vie du bourg. La brocante annuelle (le dernier dimanche de septembre) clôture une grande fête annuelle mise sur pied par les résidents du Centre. Le village possède aussi un (le) complexe sportif communal «La Roquette» ainsi qu'un café la «Taverne du Château», à côté des locaux du Royal Syndicat d’Initiative du Haut-Pays sur la place Fulgence Masson qui accueille des activités importantes dont le concours de chevaux de trait, le troisième dimanche d’août.
Un autre événement important est organisé chaque année par le Syndicat d’Initiative qui reçoit le Théâtre des Galeries. Le premier vendredi d’août. La prestigieuse compagnie bruxelloise présente une pièce classique ou contemporaine sur le perron du Château de Monsieur le Baron Alain de la Motte Baraffe. Il s’agit d’une des rares occasions de visiter un domaine qui n’est plus ouvert au public.
A l’emplacement du château, s’élevait au XVIe siècle une demeure féodale. A la fin du XVIIe siècle, il fut reconstruit en type tournaisien et s’étendait en «L», ne faisant qu’un avec les dépendances. C’est sur cette base que cette très ancienne famille, originaire de l’Artois, propriétaire depuis plus de trois siècles, lui donnera son aspect actuel et l’aménagea en «folie».
Quelque 500 Montagnards occupent 308 hectares répartis sur deux centres: le village lui-même, avec son château, son église, son ancienne cure et la place Fulgence Masson qui forment un ensemble très harmonieux perché sur la rive droite de la Petite Honnelle; sur la rive gauche, tout aussi haut perchée, "el cauchie" (la chaussée) Brunehault qui relie Bavay à Gand.


«Spirites» et «Acrobates», en avant la musique

Durant le siècle dernier, la dualité du village se manifeste aussi au travers des sociétés musicales.
Les «Acrobates» de l’Harmonie (de tendance libérale) rivalisent avec les «Spirites» de la Fanfare (catholiques).
Les affrontements, parfois musclés lors des sorties et festivités, ne sont pas que musicaux! Aujourd’hui, les tensions sont apaisées, les musiciens ont rangé leurs instruments (parfois bosselés) et les deux salons, où résonnèrent tant de concerts, ont été affectés à d’autres fins.

Le nom du village viendrait du latin Mons, Montis, désignant une importante élévation complété par le Roc omniprésent partout, à Montignies dans le sous-sol (schistes rouges du crétacé secondaire) mais aussi dans les lieux-dits: la Ruelle du Plat Caillou, la Roquette, le haut et le bas des Rocs, etc.
Sur la chaussée Brunehault, vous trouverez non loin de l’imposante ferme de l’abbaye de Crespin toute une série d’artisans et producteurs: la brasserie l’Abbaye des Rocs qui produit et exporte des bières fort appréciées, la ferme Pype et sa palette de produits fermiers, l’atelier «La Roquette» et celui du Plat Caillou dans la rue(lle) du même nom. Le village est vraiment celui des potiers et céramistes puisque un troisième atelier (celui de Thérèse Bataille) présente ses œuvres dans la rue Goutrielle.

La Perle du Haut-Pays

La zone humide
Derrière le complexe sportif «La Roquette » remontez le cours de la Petite Honnelle pour découvrir une nature sauvage, une zone humide très riche sur le plan botanique. Après avoir franchi la seconde passerelle de bois, vous allez découvrir sur votre droite ce que les anciens appellent «Les Portions» (anciens potagers) où se développe maintenant une forêt d’aulnes, un site exceptionnel pour la région.
Un endroit d’une intense quiétude.

Fulgence Masson(1854-1942)

Avocat pendant plus de 60 ans, grande personnalité du Barreau de Mons (trois fois bâtonniers et Président d’Honneur des avocats belges), Echevin à Mons durant plus de trente ans, Ministre de la Guerre (pendant deux ans) puis de la Justice (1921-1925), le roi l’élève à la dignité de Ministre d’Etat en 1925, année durant laquelle il s’installe dans sa ferme montagnarde aménagée en résidence de campagne.
Amoureux de la nature et des arbres, il est l’auteur de nombreuses plantations à Onnezies et Montignies (notamment sur la place qui porte maintenant son nom).

Montignies-sur-Roc est vraiment un village très riche où il fait bon s’attarder et emprunter ses nombreux sentiers pour découvrir l’ancien moulin (au bas des Rocs), la zone humide à l’arrière du Complexe Sportif, véritable éden du botaniste, l’église Notre Dame (appellation qui compléta le nom de Montignies jusqu’au XVIIIe siècle) et sa grotte artificielle, mais aussi tout le patrimoine religieux (Le Calvaire, la Chapelle du Rosaire, le vieux cimetière et sa chapelle Notre Dame de Cambrai).
D’autre part, à côté de l’église, le visiteur est toujours surpris par le «cimetière» militaire du village qui ne comprend ... qu’une seule tombe !

Le style tournaisien

L’habitat du Haut-Pays est essentiellement à caractère rural avec la présence de nombreux bâtiments anciens de «style tournaisien» (essentiellement du XVIIIe siècle) caractérisé par l’alternance de pierres appareillées et de rangées de briques sur le pourtour des baies.

Portrait d'une résistance

Jeanne de Belleville, dont une rue menant au bois de Rampemont porte le nom, est née à Bruxelles en 1867. En 1911, elle achète une propriété qu’elle louait jusque là à des amis et s’y installe. Pendant la première guerre mondiale, elle soigne les blessés à l’hôpital installé à Audregnies, chez les Bernardines et organise un réseau d’évasion qui lui vaut d’être arrêtée et condamnée à mort. Sa peine est muée en travaux forcés à perpétuité. A la fin de la guerre, elle reçoit de nombreuses distinctions honorifiques et meurt à Compiègne (F), le 9 janvier 1953.