Marchipont
«Le pont de la marche»
Un des plus petits villages de Belgique (une cinquantaine d’habitants)
Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle
Tour à tour bourguignon, espagnol puis autrichien, le fief de
Marchipont vit son histoire basculer en 1779 lorsque le petit cours
d’eau "l’Aunelle" fut choisi pour servir de frontière entre le Royaume
de France et l’Empire autrichien.
C’est ainsi qu’une petite partie de son territoire devint une commune française alors que le reste continuait à être autrichien. Mais cette toute petite commune de France, avec son église et ses quatre habitations, était ingérable et Napoléon décréta, le 16 juin 1806, son rattachement à la commune de Rombies...
Alors que de l’autre côté du pont, la partie autrichienne allait devenir elle aussi française, puis hollandaise et enfin belge en 1830...
Même si les deux parties du territoire de Marchipont connaissent aujourd’hui des destins divergents, l’un lié à celui de Rombies (département du Nord) depuis plus de deux cents ans, l’autre associé au Royaume de Belgique (province de Hainaut) et à l’entité de Honnelles (depuis la fusion des communes, en 1977), elles forment encore une agglomération qui a conservé bien des caractéristiques communes des deux côtés du pont sur l’Aunelle, un endroit vraiment stratégique.
L’existence de ce pont maintes fois reconstruit (après des crues, fréquentes autrefois, ou des destructions militaires, comme lors de la bataille de Malplaquet en 1709) justifie probablement, en partie, l’étymologie du nom du village, ainsi que le terme "marche" à prendre dans le sens de "frontière". Marchipont est toutefois plus connu aujourd’hui par le travail du "Roseau Vert", institution provinciale, fondée en 1967, et qui offre à une soixantaine de déficients mentaux ses services d’accueil de jour et résidentiel pour adultes. Le Roseau Vert organise chaque année une grande fête avec ses pensionnaires à la mi-juin. (065/75.92.16)
A l’occasion des festivités du bicentenaire du rattachement de Marchipont à Rombies, le CHARM (Cercle Historique et Archéologique de Rombies-et-Marchipont) a publié un magnifique ouvrage intitulé : "Marchipont Aux passages de l’Histoire"- 2006 – (208 pages) - En vente – 45,00€ - au Royal Syndicat d’Initiative du Haut-Pays.
Durant tout le Moyen Age, ce sont des pèlerins en marche qui ont fait de l’église Saint- Nicolas une étape vers Saint-Jacques de Compostelle. Une superbe statue de Saint-Jacques en bois, datée du XVIème siècle, récemment restaurée est suspendue au-dessus du portail latéral.
En 1940, M. Gaillard, conservateur du musée de Cambrai, avait été chargé officiellement de mettre les objets d’art de valeur du diocèse de Cambrai à l’abri des troubles de la guerre. C’est ainsi que la statue de Saint-Jacques quitta Marchipont pour une destination inconnue et qu’elle ne reprit sa place qu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Cette statue ainsi qu’une partie du retable du chœur de l’église témoignent de la ferveur de la dévotion à Saint Jacques et conforte l’idée que Marchipont représentait bien au Moyen Age une étape sur le chemin de Compostelle venant de Belgique. D’autre part, on peut encore voir, à l’entrée de la rue de Baisieux, l’ancienne maison communale, minuscule à l’image du bourg, qui était, paraît-il, la plus petite de Belgique avant la fusion des communes.
Enfin, dernière particularité locale, les défunts de Marchipont (Belgique) passent une première fois la frontière pour recevoir la bénédiction et les funérailles dans l’église paroissiale avant de revenir en Belgique pour l’inhumation dans le cimetière belge sans aucune formalité administrative. Jusqu’il y a peu, c’était d’ailleurs un prêtre belge qui officiait dans l’église située sur le territoire français !
C’est ainsi qu’une petite partie de son territoire devint une commune française alors que le reste continuait à être autrichien. Mais cette toute petite commune de France, avec son église et ses quatre habitations, était ingérable et Napoléon décréta, le 16 juin 1806, son rattachement à la commune de Rombies...
Alors que de l’autre côté du pont, la partie autrichienne allait devenir elle aussi française, puis hollandaise et enfin belge en 1830...
Même si les deux parties du territoire de Marchipont connaissent aujourd’hui des destins divergents, l’un lié à celui de Rombies (département du Nord) depuis plus de deux cents ans, l’autre associé au Royaume de Belgique (province de Hainaut) et à l’entité de Honnelles (depuis la fusion des communes, en 1977), elles forment encore une agglomération qui a conservé bien des caractéristiques communes des deux côtés du pont sur l’Aunelle, un endroit vraiment stratégique.
L’existence de ce pont maintes fois reconstruit (après des crues, fréquentes autrefois, ou des destructions militaires, comme lors de la bataille de Malplaquet en 1709) justifie probablement, en partie, l’étymologie du nom du village, ainsi que le terme "marche" à prendre dans le sens de "frontière". Marchipont est toutefois plus connu aujourd’hui par le travail du "Roseau Vert", institution provinciale, fondée en 1967, et qui offre à une soixantaine de déficients mentaux ses services d’accueil de jour et résidentiel pour adultes. Le Roseau Vert organise chaque année une grande fête avec ses pensionnaires à la mi-juin. (065/75.92.16)
A l’occasion des festivités du bicentenaire du rattachement de Marchipont à Rombies, le CHARM (Cercle Historique et Archéologique de Rombies-et-Marchipont) a publié un magnifique ouvrage intitulé : "Marchipont Aux passages de l’Histoire"- 2006 – (208 pages) - En vente – 45,00€ - au Royal Syndicat d’Initiative du Haut-Pays.
Durant tout le Moyen Age, ce sont des pèlerins en marche qui ont fait de l’église Saint- Nicolas une étape vers Saint-Jacques de Compostelle. Une superbe statue de Saint-Jacques en bois, datée du XVIème siècle, récemment restaurée est suspendue au-dessus du portail latéral.
En 1940, M. Gaillard, conservateur du musée de Cambrai, avait été chargé officiellement de mettre les objets d’art de valeur du diocèse de Cambrai à l’abri des troubles de la guerre. C’est ainsi que la statue de Saint-Jacques quitta Marchipont pour une destination inconnue et qu’elle ne reprit sa place qu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Cette statue ainsi qu’une partie du retable du chœur de l’église témoignent de la ferveur de la dévotion à Saint Jacques et conforte l’idée que Marchipont représentait bien au Moyen Age une étape sur le chemin de Compostelle venant de Belgique. D’autre part, on peut encore voir, à l’entrée de la rue de Baisieux, l’ancienne maison communale, minuscule à l’image du bourg, qui était, paraît-il, la plus petite de Belgique avant la fusion des communes.
Enfin, dernière particularité locale, les défunts de Marchipont (Belgique) passent une première fois la frontière pour recevoir la bénédiction et les funérailles dans l’église paroissiale avant de revenir en Belgique pour l’inhumation dans le cimetière belge sans aucune formalité administrative. Jusqu’il y a peu, c’était d’ailleurs un prêtre belge qui officiait dans l’église située sur le territoire français !
L'Aunelle
Ce troisième cours d’eau qui marque la frontière avec la France
depuis Marchipont, jusque Baisieux et Quiévrain, est aussi appelé "L’Anneau" sur certaines cartes belges. Prenant sa source à
Locquignol dans la forêt de Mormal (Parc Naturel de l’Avesnois) il
conflue avec la Grande Honnelle (ou l’Hogneau) à Crespin (F) après
un parcours de 26,3 km.
Menu
Accès
de Belgique
Autoroute E 19 (Bruxelles-Paris) – Sortie 26 (Dour-
-Quiévrain-Pommeroeul) puis Direction Roisin
de France
Autoroute E 19 A 2 (Valenciennes-Mons) – Sortie 22a (Maubeuge-Le Quesnoy- Bavay) puis Direction Roisin