Autreppe

Depuis qu’après 1977, les services communaux se soient installés dans la maison communale et l’ancienne maison de l’instituteur, Autreppe est devenue la «Capitale» administrative de l’entité de Honnelles.
Quelle belle revanche pour cette petite commune (149 hectares pour quelques 250 habitants) n’ayant pratiquement aucune ressource et qui a toujours été la plus pauvre de la région. Durant l’Ancien Régime, elle dépend de la paroisse française de Gussignies, de l’autre côté de l’actuelle frontière. En 1803, lors du Concordat, elle passe sous la dépendance de l’église d’Onnezies jusqu’en 1856. A cette date, elle sera dotée d’un sanctuaire (l’église Saint Louis avec son clocher couvert de zinc), et érigée en paroisse autonome. De 1803 à 1856, les morts étaient enterrés à Onnezies en passant par le bois (boquet à carbaux) et le bien nommé «chemin des morts» (actuellement Rue Ghislain Luciez).

Le village n’eut également son école et des routes correctes que bien après les autres. Vers Onnezies, la route ne sera bétonnée qu’en 1955.
Il fut longtemps isolé. A l’est, la chaussée Brunehault qui forme la limite avec Fayt-le-Franc.
La rue Chevauchoir traverse le bourg et relie Fayt-le-Franc à Roisin. Elle ne fut réalisée qu’après 1885 et l’ouverture de la ligne de chemin de fer Dour-Bavay en 1882. Grâce à la gare baptisée de Roisin-Autreppe, cette nouvelle voie ferrée joue d’emblée, un rôle très important dans le développement d’Autreppe (trafic voyageurs et transport du marbre notamment). Beaucoup d’Autreppois travaillaient alors dans les marbreries locales ou les villages français voisins. Outre le travail de la pierre, la seule autre industrie connue est une fabrique de pâte de pommes au Passe-tout-Outre, lieu-dit où est maintenant installé dans une ancienne ferme du XVIIIe siècle, un restaurant : «L’auberge du Passe-tout-Outre» classé «Table du Terroir» (065/75.90.59 ou www.passe-tout-outre.be).
Vous pourrez également y admirer l’aménagement de l’ancien poste de douane en habitation.
L’étymologie du nom du village ne semble pas souffrir la moindre discussion : «alta ripa» c’est-à-dire «hautes rives» surtout quand on voit le relief creusé par le ruisseau qui prend sa source en territoire français près du «Passe-tout-Outre» au lieu-dit la Canarderie, près du bois d’Audois, pour se jeter dans la Grande Honnelle, à l’ancienne marbrerie Cordiez.
Circulez dans le village qui fut autrefois bocager et admirez y quelques jolies petites fermes pleines de charme (Rues Renault Moulin et Ghislain Luciez) ainsi qu’une borne (gravée N 1819) située au coin de la prairie qui conduit à Gussignies par le bois du Boutenier. Cette dernière rappelle, qu’à l’époque, les provinces belges étaient réunies au Pays-Bas (N).




Née du dynamisme de feu Denis Tirlocq, la ducasse du village est toujours, actuellement, la plus importante de toute la région (le dernier week end de juillet). Avant de repartir, vous ne manquerez pas de pousser la porte du «Bon Vieux Temps», l’estaminet, près de l’église, où promeneurs et habitués aiment se retrouver dans une ambiance conviviale.